Réalisation | |
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Qui veut carnasser en conscience apaisée, doit avant tout remercier l'animal qu'il s'apprête à goûter. Une oraison pour son âme sera appréciée car vivant son esprit pourra rester et de ses ancêtres rejoindra la grande assemblée. Si l'on veut bon parfum et tendretée de goût, il sera bienséant de choisir l'épaule d'un agneau élevé sur pré salé; une pièce de gigot conviendra pareillement. On jettera dans la cheminée une brassée de bois de chêne bien sec et on boutera le feu. Tout en surveillant l'ardeur de la flamme, on coupera en petits bouts un morceau de poitrine de porc bien sèche et bien grasse et bien salée. On piquera la viande avec les lardons, on embrochera et on rôtira sur bonne braise le temps qu'il faudra (25 minutes par livre, c'est idéalement bien). Avant que de manger, on laissera reposer environ un quart d'heure puis on salera selon son goût propre avec de la très excellente fleur de sel. | |
Commentaires | |
Chez les Foliked de l'isle de Bréhat, qui aiment les goûts pointus comme chacun sait, point de lard mais des branchettes de persil feuillues, que l'on pique dans la viande profondément (à mi cuisson). On sert cuit à point et aspergé de bon vinaigre. Mange avec les doigts plus grande sera ta joie. Sur la braise, du laurier sauge on peut épendre pour parfumer...
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Source: "Petit précis de cuisine elfique" (Laurence et Yannig Germain, éd. Avis de Tempête) |
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